Aujourd’hui on recherche de plus en plus à consommer local, bio (lorsqu’on le peut), sans produits controversés et de manière équitable. Mais ce n’est pas forcément lorsque l’on achète du parfum que l’on s’attend à pouvoir subvenir à toutes ces valeurs.
Curieuse de découvrir une marque qui prône avoir réussi le challenge, Floratropia m’a séduite par la passion et l’engagement qui émane autant de leur discours que de leurs créations.
Floratropia Paris, une parfumerie 100% naturelle.
Le parfum, composé de matières naturelles rencontre la biodiversité, pour des compositions émotives et sincères.
Une marque avant tout très engagée :
-Partenariats éthiques et durables des plantes à parfum (Vétiver d’Haïti, Patchouli d’Indonésie, Fève Tonka du Vénézuela…)
-Compositions vegans, sans colorants, filtres UV et pétrochimie
-Flacons réutilisables : Floratropia propose des flacons artisanaux que l’on recharge à l’infini, pour limiter le suremballage et réduire l’emprunte carbone.
-3% des ventes sont reversés à l’ONG Noé, engagée dans la préservation de la flore à parfum.
La collection s’étend à 4 parfums inspirés des éléments : L’eau, La Terre, Le Feu, Le Ciel.
Le coffret découverte comprend les 4 créations, emballés dans une pochette en coton.
J’ai testé la collection au complet et j’ai relevé un favoris, La Terre : La première impression est ronde et suave, puis la sensorialité devient plus épicée et plus incisive.
La facette terreuse est là, interprétée par un accord sec et puissant. Les notes aromatiques apportent leur signature originale.
C’est une eau de parfum évolutive, pleine de richesse et de ressources sur peau.
Dans une idée olfactive opposée, j’ai beaucoup aimé L’Eau : La première impression est fraîche, vive mais verte. En évoluant, la note devient plus profonde et se voit devenir plus épicée.
C’est assez troublant, car la senteur change très rapidement. Les notes héspéridées rafraichissent autant qu’elles peuvent l’accord végétal.
Le sillage nous est tout de même un peu familier, grâce au néroli : la partie verte de la fleur d’oranger, elle qui nous rappelle tous des souvenirs.
Une belle composition, naturelle, brute et aiguisée.
Le Ciel, un boisé sec tout en contraste. En réalité, là aussi Floratropia joue avec nos émotions car à la découverte des premières notes, je suis incapable de définir cette eau de parfum.
Entre force et douceur, les reflets puissants s’arrondissent pour garder une emprunte plus cotonneuse.
L’iris est ici travaillé tout en simplicité, beaucoup plus pur qu’à son habitude où il peut avoir tendance à entretenir une réputation très poudrée.
Le bois de santal apporte de la force et de la tenue.
Le résultat est rond et doux, mais sans artifices.
Le Feu, est sans doute un des sillages les plus inédits que je n’ai jamais senti (oui j’ose le dire). Je n’ai pas pu l’assumer sur peau, car la signature était un peu trop tranchante pour moi.
Par contre, l’interprétation olfactive de l’élément feu est respectée. Nos sens entrent en connexion avec un premier jet ultra riche, camphré, presque saturé. Petit à petit les reflets évoluent et la pyramide devient plus lisible.
C’est un floral solaire et sulfureux, qui offre le rôle principal à un bouquet de fleurs charnelles. Mais ce qui insiste le plus, c’est un accord épicé ressemblant beaucoup à de la cannelle, supporté par des notes de fond lactées et vanillées. Une eau de parfum osée, mais maîtrisée lorsque l’on parvient à laisser passer le plongeon des premières notes.