Anne Krystel Parfums, Made In Québec

Le parfum que je porte influence mes humeurs et mes émotions. Chaque jour, je laisse mes envies et la météo guider mes choix parfumés. C’est donc naturellement que la notion de « bonne humeur » émanant du parfum Anne Krystel 8 m’a plu.

ANNE KRYSTEL, est une jeune maison de parfumerie Made in Québec, du nom de sa créatrice. Vous avez peut être déjà croisé Anne Krystel à la TV, car elle a fait ses débuts dans la télé-réalité Française, avant de se lancer dans le business avec sa marque de lingerie et aujourd’hui ses premiers parfums.

Avec Anne Krystel 8, elle souhaitait créer une eau de parfum au sillage gourmand et extra concentré, capable de nous suivre toute la journée. C’est une fragrance très riche, qui contient beaucoup de notes, dont une bonne partie viennent de Provence.

  • Un trio de fruits : Mandarine / Poire et Framboise
  • Un bouquet fleuri : Néroli / Rose / Lavande et Gardénia
  • Une signature corsée : Vanille / Muscs / Cuir et Patchouli

En quelques mots, j’ai trouvé les premières notes très pétillantes, puis rapidement, c’est une facette gourmande qui prend place. Avec le temps, la fragrance conserve sa signature sucrée, mais offre des notes de fond puissantes.

Pour tester, la maison propose de commander des formats voyage, et ça vous savez que j’adore ! Par la suite, des modèles quotidiens sont bien entendu disponibles.

AK47 est la création masculine chez ANNE KRYSTEL. C’est un parfum pour homme, qui sent l’homme.

  • Bergamote, Citron, Sauge
  • Lavande, Jasmin
  • Cèdre, Santal, Mousse de chêne, Tabac

Les notes sont puissantes, et le sillage rappelle la mousse à raser. C’est un excellent dupe à Drakkar Noir !

Pour le moment, la maison ne propose qu’une fragrance femme et une fragrance homme. Mais on est curieux de découvrir quelles autres facettes olfactives Anne Krystel puisse nous partager !

Allez me donner votre avis sous mon dernier post Intagram :

PENTALOGIES – La parfumerie sensorielle

Après le succès du Nez Insurgé, Dorothé Duret fonde Pentalogies.

Une nouvelle approche de la parfumerie, où chaque sens est olfactivement décomposé en une première étude qui illustre chacun d’entre eux, comme on ne les aurait jamais imaginé.

J’ai adoré le concept, la modernité des jus et la sensibilité qui émane de la maison. J’ai eu envie de poser quelques questions à sa fondatrice et de partager ses réponses avec vous !

Deux coups de coeur se sont détachés : LA VUE et L’OUÏE. Dans LA VUE, j’ai adoré l’ouverture épicée et ronde à la fois. Une rupture des accords, qui crée un fond très mystérieux. Cette fragrance a tout de suite fait appel à mes souvenirs d’enfance et m’a rappelé les livres anciens que j’aimais parcourir avec ma grand-mère.

Dans L’Ouïe, le départ est plutôt rond et timide. Mais la rencontre entre les notes d’ouverture et l’overdose de bois est superbement maîtrisée. Les notes aqueuses et lactées apportent un réconfort original. C’est une vraie romance, qui s’épanouit à fleur de peau.
Bien évidement, La Peau m’a séduite également par sa vivacité lumineuse et son coeur charnel de fleurs blanches.

Le Goût est intriguant, comme une sensation de gourmandise interdite. Les odeurs se transforment presque en goût, et créent un ensemble foisonnant. Pour L’Odorat, j’ai découvert une formule abstraite, presque savonneuse sur peau. Pourtant, c’est la composition qui présente le moins d’ingrédients. Une belle réussite olfactive.

L’INTERVIEW À DOROTHÉ :

1) Après le succès du Nez Insurgé, quel a été le déclic pour la création de Pentalogies ?

Pentalogies émerge de mon parcours de vie et le choix du parfum comme mode d’expression est directement lié au Nez Insurgé. Plus qu’une parfumerie, Le Nez Insurgé est un lieu d’échange et de partage sur l’olfaction qui fédère des personnes de tous âges, tous milieux et qui m’a ouvert les yeux sur ce qui nous réunit face au parfum : le langage des sens.L’odorat est le seul sens privé de son langage propre. Pour décrire un parfum sans décomposer une formule et nommer ses matières premières (encore faut-il en être capable), nous convoquons les autres sens. Ainsi un parfum apparait comme sucré (le goût), vert (la vue) ou poudré (le toucher). Ce mécanisme spontané qui stimule notre imagination et nous fait bâtir des ponts entre les sens me fascine. J’ai eu envie de parler des sens à travers le parfum.

2) Comment avez-vous réussi à communiquer à Clémentine ce que vous souhaitiez olfactivement ?

J’ai présenté à Clémentine l’univers de Pentalogies, les briefs parfums sous forme de récits et de moodboards qui sont la base de la création. Ces éléments sont accompagnés des briefs olfactifs qui indiquent les notes qui selon moi, traduisent mon propos. C’est ainsi que L’Ouïe s’articule autour d’un santal qui m’évoque la nacre que je voulais représenter, le soyeux, l’ivoire d’une note de piano, l’harmonie d’un accord parfait. Le brief olfactif a également nommé le café et l’accord pellicule argentique pour L’Etude 1.5 qui incarnent pour moi cette photographie olfactive et ainsi de suite pour chaque Etude.

3) Quel sens fut le plus difficile à retranscrire sous forme d’odeur, et pourquoi ?

Indiscutablement Le Toucher, l’ Etude 1.3 La Peau – Organe Erotique. Je souhaitais pour ce parfum une attaque semblable à une morsure, une décharge, quelque chose d’électrisant, de nerveux et d’intrusif qui vibre jusqu’à rompre et muter en fleur bestiale et chaude . Traduire olfactivement cette morsure fut un vrai défi. Ce parfum galope sur un fil tendu entre innocence solaire et pulsions charnelles.

4) Avez-vous choisi le sens des études ? L’ouverture de la découverte sur La Vue fut-elle un choix réfléchi ?

Cet ordre est venu spontanément, j’ai placé La Vue et L’Ouïe en premier car ce sont des sens éduqués, garants de notre équilibre de bipèdes, Le Toucher, Le Goût sont des sens de contact et L’Odorat est carrément primaire. J’aime bien l’idée que La Vue et L’Odorat soit aux antipodes d’une pentalogie l’un secondant l’autre aux premiers jours. Alors que nous naissons presque aveugles, notre nez sera nos yeux jusqu’au sein maternel.

5) Pourriez-vous m’en dire plus sur ce qui compose les accords :

  • Lumière cosmique blanche dans L’Étude 1.1
  • Nacré dans L’Étude 1.2
  • Morsures et oxydes dans L’Étude 1.3
  • Peau mi-humaine mi-animale dans L’Étude 1.3

Il s’agit là des secrets bien gardés des parfumeurs. Ce sont des accords que Clémentine a crées pour traduire mon propos comme une illusionniste, je préfère admirer la magie que comprendre le truc.

6) Avez-vous pour projet de créer une nouvelle étude ?

Absolument, L’Etude 2 est en cours d’écriture. Il m’a fallu 2 ans pour faire aboutir la première. L’Etude 2 suivra très probablement le même cheminement.

7) Quel est votre création préférée de L’Étude 1, et pourquoi ?

Sans surprise, je n’ai pas de préférence. Chaque création a été un séjour immersif dans mes divagations. Bien que très différents olfactivement, ils sont indissociables pour moi. Néanmoins, je porte très souvent L’Etude 1.1 pour sa lenteur, sa densité, son aura énigmatique hors du temps et sans contour.

Merci a Dorothé, la fondatrice de Pentalogies pour sa collaboration à cet article, et encore bravo à Clémentine, la parfumeuse, pour les émotions que vous avez réussi à faire passer au travers des parfums.

Vous pouvez retrouver les parfums en boutique du Nez Insurgé, en plein coeur de Bordeaux.

Floratropia, la parfumerie éthique

Aujourd’hui on recherche de plus en plus à consommer local, bio (lorsqu’on le peut), sans produits controversés et de manière équitable. Mais ce n’est pas forcément lorsque l’on achète du parfum que l’on s’attend à pouvoir subvenir à toutes ces valeurs.
Curieuse de découvrir une marque qui prône avoir réussi le challenge, Floratropia m’a séduite par la passion et l’engagement qui émane autant de leur discours que de leurs créations.

Floratropia Paris, une parfumerie 100% naturelle.
Le parfum, composé de matières naturelles rencontre la biodiversité, pour des compositions émotives et sincères.

Une marque avant tout très engagée :

-Partenariats éthiques et durables des plantes à parfum (Vétiver d’Haïti, Patchouli d’Indonésie, Fève Tonka du Vénézuela…)
-Compositions vegans, sans colorants, filtres UV et pétrochimie
-Flacons réutilisables : Floratropia propose des flacons artisanaux que l’on recharge à l’infini, pour limiter le suremballage et réduire l’emprunte carbone.
-3% des ventes sont reversés à l’ONG Noé, engagée dans la préservation de la flore à parfum.

La collection s’étend à 4 parfums inspirés des éléments : L’eau, La Terre, Le Feu, Le Ciel.
Le coffret découverte comprend les 4 créations, emballés dans une pochette en coton.

J’ai testé la collection au complet et j’ai relevé un favoris, La Terre : La première impression est ronde et suave, puis la sensorialité devient plus épicée et plus incisive.
La facette terreuse est là, interprétée par un accord sec et puissant. Les notes aromatiques apportent leur signature originale.
C’est une eau de parfum évolutive, pleine de richesse et de ressources sur peau.

Dans une idée olfactive opposée, j’ai beaucoup aimé L’Eau : La première impression est fraîche, vive mais verte. En évoluant, la note devient plus profonde et se voit devenir plus épicée.
C’est assez troublant, car la senteur change très rapidement. Les notes héspéridées rafraichissent autant qu’elles peuvent l’accord végétal.
Le sillage nous est tout de même un peu familier, grâce au néroli : la partie verte de la fleur d’oranger, elle qui nous rappelle tous des souvenirs.
Une belle composition, naturelle, brute et aiguisée.

Le Ciel, un boisé sec tout en contraste. En réalité, là aussi Floratropia joue avec nos émotions car à la découverte des premières notes, je suis incapable de définir cette eau de parfum.
Entre force et douceur, les reflets puissants s’arrondissent pour garder une emprunte plus cotonneuse.
L’iris est ici travaillé tout en simplicité, beaucoup plus pur qu’à son habitude où il peut avoir tendance à entretenir une réputation très poudrée.
Le bois de santal apporte de la force et de la tenue.
Le résultat est rond et doux, mais sans artifices.

Le Feu, est sans doute un des sillages les plus inédits que je n’ai jamais senti (oui j’ose le dire). Je n’ai pas pu l’assumer sur peau, car la signature était un peu trop tranchante pour moi.
Par contre, l’interprétation olfactive de l’élément feu est respectée. Nos sens entrent en connexion avec un premier jet ultra riche, camphré, presque saturé. Petit à petit les reflets évoluent et la pyramide devient plus lisible.
C’est un floral solaire et sulfureux, qui offre le rôle principal à un bouquet de fleurs charnelles. Mais ce qui insiste le plus, c’est un accord épicé ressemblant beaucoup à de la cannelle, supporté par des notes de fond lactées et vanillées. Une eau de parfum osée, mais maîtrisée lorsque l’on parvient à laisser passer le plongeon des premières notes.

Connais-tu d’autres marques de parfumerie engagées ?

Sylvaine Delacourte, les matières réinventées

Connaissez-vous la maison de parfums Sylvaine Delacourte ?

Elle porte le nom de sa créatrice, anciennement directrice de la création et du développement des fragrances pour la maison Guerlain pendant plus d’une décennie.

D’Insolence, à l’Instant, en passant pas les créations sur mesure des clients VIP, Sylvaine Delacourte est une femme passionnée, au savoir faire olfactif aiguisé et à la transmission communicative.

Je ne trouve rien de mieux pour découvrir une nouvelle maison que de l’explorer au travers d’un coffret d’échantillons.

J’ai donc commandé le coffret travaillé autour de la vanille. Je trouve que c’est une matière intéressante car malgrès qu’elle soit très utilisée en parfumerie, elle peut révéler des surprises. Une nouvelle manière d’apprécier la vanille s’offre à nous : la matière est noble : la vanille naturelle de Madagascar, la reine dans son domaine a été choisie pour faire aimer cette épice douce à ceux qui possèdent des réticences.

Le coffret se compose de 5 parfums : VALKYRIE, VAHINA, VANORI, VANGELIS et VIRGILE.

Un coup de coeur s’est tout de suite manifesté pour VALKYRIE, un parfum contrasté, où la vanille affirme une facette fraîche. Accompagnée par un trio pétillant de limette, basilic et menthe elle s’adoucit au maximum et sa note gourmande ne devient qu’une touche suave et légère.

J’ai aussi vraiment aimé VAHINA. Prénom d’origine Tahitienne, il inspire une fragrance délicate où la vanille et les fleurs sont en parfaite harmonie. Les fleurs blanches sont à l’honneur (osmanthus et fleur d’oranger), ce sont elles les responsables de cette justesse des odeurs.

VANORI est surprenant. Au départ, l’amertume du pamplemousse m’a quelque peu déroutée, mais en réalité les premières notes s’estompent vite pour laisser un sillage très solaire. C’est une vanille des vacances ; fleur de frangipanier et benjoin assurent le voyage.

VANGELIS et VIRGILE promettent une déclinaison complètement inédite. Respectivement au caractère épicé et aromatique, la note de vanille est méconnaissable. L’œillet, fleur verte et vive, s’enrobe de la rondeur de l’amande dans VANGELIS. À eux deux, ils soutiennent la vanille pour qu’elle n’ai qu’un rôle signature. Tandis que dans VIRGILE, on retrouve la base d’un accord aromatique (romarin et sauge), ainsi qu’une touche boisée sèche. Encore une fois, la vanille joue sur un fil entre présence et transparence.

La fleur d’Oranger et les muscs sont les deux autres sujets odorants autour desquels Sylvaine Delacourte a voulu travailler pour faire partager sa passion et son goût des belles matières. Bien sûr, une fois la découverte achevée, vous pouvez retrouver les parfums en grands modèles.

Les coffrets de 5 échantillons coûtent 10€, et sont accompagnés d’un livret descriptif de chaque fragrance afin d’être guidé au mieux et d’un bon de remise de 10€ valable sur l’achat futur d’un parfum 30ml ou 100ml !

Avez-vous découvert une des trois matières de chez Sylvaine Delacourte ?

CHANEL et la culture du jasmin

Le jasmin, plante à parfum aussi luxueuse que fragile, est une des fleurs les plus adulée de la parfumerie.

Grasse : capitale du parfum, offre des conditions de culture idylliques pour une grande partie des fleurs et des agrumes préférés des parfumeurs.

Au fil des 6 ouvrages , Chanel met sur papier la carte d’identité de ses fleurs chéries et nous dévoile les secrets de récolte et de fabrication des extraits.

2,5 hectares, c’est la superficie des champs de jasmin de la famille Mul, pour la maison Chanel. Fleur très délicate, elle s’épanouit et développe sa fragrance la nuit car le soleil altère sa fragilité. C’est pour cela qu’on la récolte à l’aube, lorsque la rosée est encore présente, et préserve la fraîcheur des pétales.

Au coeur du pays Grassois, c’est le jasmin Grandiflorum qui est cultivé pour les parfums Chanel. C’est une variété originaire d’Orient, qui ne supporte pas les baisses de température hivernales. Mais la variété de la famille Mul est issue d’un processus de greffe et de pré-culture en serre. Son odeur est équilibrée ; ses molécules odorantes restent fidèlement identiques quelque soit l’époque de l’année.

Pour les cueilleuses, la fin de l’été se traduit par la récolte de ces pétales infiniment légers et à la fragilité troublante lorsque l’on connait la puissance de leur pouvoir odorant.

Les pieds sont ensevelis de terre l’hiver arrivant, afin qu’ils soit protégés des gelées.

L’absolu de jasmin est obtenu par la technique de l’extraction au solvant volatil. Les fleurs sont placées dans de grandes cuves et plongées dans un solvant. Celui-ci « capture » l’odeur du jasmin et s’en imprègne, plusieurs heures durant. Une fois la fleur vidée de son odeur, on récolte une pâte appelée « concrète », par évaporation du solvant.

Un dernier bain à l’alcool permet l’ultime transformation, afin de ne conserver que l’absolu. D’une extrême concentration (il faut environ 700kg de fleurs pour obtenir 1kg d’absolu), le liquide est utilisé dans la composition des parfums.

« Dans les champs de Chanel – À Pégomas en pays de Grasse – Editions La Martinière » : Magnifique coffret de 6 ouvrages illustrés de photographies. On y retrouve tous les secrets de culture et de fabrication des extraits de ces plantes à parfum iconiques de la maison Chanel (Géranium, Tubéreuse, Iris Pallida, Rose de mai, Jasmin de Grasse + un livre sur Pégomas et le partenariat avec la famille Mul).

http://www.editionsdelamartiniere.fr/ouvrage/dans-les-champs-de-chanel/9782732467900

https://livre.fnac.com/a9701219/Lionel-Pailles-Dans-les-champs-de-Chanel-coffret-6-ouvrages

Savez-vous quels parfums Chanel contiennent du Jasmin de Grasse ?

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