Les matières premières utilisées en parfumerie sont classées par « Familles Olfactives ». Elles sont au nombre de sept, et se déclinent en « Facettes ».
Une classification qui permet d’organiser la palette du parfumeur, et d’identifier plus facilement les catégories de parfum.
Cliquez sur l’une des images pour en savoir d’avantage.
Les Familles Olfactives
Les Facettes Olfactives
Avec l’industrialisation de la parfumerie moderne, dans le courant du 19e siècle, des matières synthétiques ont vu le jour. Elles permettent de remplacer des matières naturelles que l’on ne peux plus exploiter par soucis d’écologie, d’économie ou de cause animale.
Cependant, elles permettent également d’agrandir considérablement la palette du parfumeur, dans le but de pouvoir créer sans cesse des senteurs inédites.
Le jasmin, plante à parfum aussi luxueuse que fragile, est une des fleurs les plus adulée de la parfumerie.
Grasse : capitale du parfum, offre des conditions de culture idylliques pour une grande partie des fleurs et des agrumes préférés des parfumeurs.
Au fil des 6 ouvrages , Chanel met sur papier la carte d’identité de ses fleurs chéries et nous dévoile les secrets de récolte et de fabrication des extraits.
2,5 hectares, c’est la superficie des champs de jasmin de la famille Mul, pour la maison Chanel. Fleur très délicate, elle s’épanouit et développe sa fragrance la nuit car le soleil altère sa fragilité. C’est pour cela qu’on la récolte à l’aube, lorsque la rosée est encore présente, et préserve la fraîcheur des pétales.
Au coeur du pays Grassois, c’est le jasmin Grandiflorum qui est cultivé pour les parfums Chanel. C’est une variété originaire d’Orient, qui ne supporte pas les baisses de température hivernales. Mais la variété de la famille Mul est issue d’un processus de greffe et de pré-culture en serre. Son odeur est équilibrée ; ses molécules odorantes restent fidèlement identiques quelque soit l’époque de l’année.
Pour les cueilleuses, la fin de l’été se traduit par la récolte de ces pétales infiniment légers et à la fragilité troublante lorsque l’on connait la puissance de leur pouvoir odorant.
Les pieds sont ensevelis de terre l’hiver arrivant, afin qu’ils soit protégés des gelées.
L’absolu de jasmin est obtenu par la technique de l’extraction au solvant volatil. Les fleurs sont placées dans de grandes cuves et plongées dans un solvant. Celui-ci « capture » l’odeur du jasmin et s’en imprègne, plusieurs heures durant. Une fois la fleur vidée de son odeur, on récolte une pâte appelée « concrète », par évaporation du solvant.
Un dernier bain à l’alcool permet l’ultime transformation, afin de ne conserver que l’absolu. D’une extrême concentration (il faut environ 700kg de fleurs pour obtenir 1kg d’absolu), le liquide est utilisé dans la composition des parfums.
« Dans les champs de Chanel – À Pégomas en pays de Grasse – Editions La Martinière » : Magnifique coffret de 6 ouvrages illustrés de photographies. On y retrouve tous les secrets de culture et de fabrication des extraits de ces plantes à parfum iconiques de la maison Chanel (Géranium, Tubéreuse, Iris Pallida, Rose de mai, Jasmin de Grasse + un livre sur Pégomas et le partenariat avec la famille Mul).
Aujourd’hui, on lève le voile sur ce mot à la fois évocateur et rempli de mystère.
Vous l’avez sans doute déjà entendu au cours d’une balade en parfumerie, dans la bouche d’une conseillère, sur un blog ou encore dans les magazines.
Vous vous faites plus ou moins une idée, mais rien n’est certain.
Vous pouvez peut-être déjà en comprendre une partie si je vous explique qu’un parfum Guerlain possède une âme. Chaque parfum Guerlain est différent, mais est rattaché à un cœur de tradition datant de plusieurs décennies.
Tout part d’une fragrance, créée en 1921 par Jacques Guerlain, et portant le nom de « Guerlinade ».
Aujourd’hui la « Guerlinade » c’est la signature olfactive de chaque parfum de la maison, qu’on retrouve au cœur de chacun d’eux et qui fait qu’on se retourne sur un sillage avec comme une impression de « déjà senti »…
La patte Guerlain est indiscutablement reconnaissable dans les différentes créations qui ont traversées les époques, rien de plus simple grâce à ça que d’expliquer pourquoi les femmes sont si fidèles à la maison de création.
On en attendait pas moins d’une VRAI maison de parfums comme celle-ci, et de Thierry Wasser (parfumeur créateur et nez Guerlain) qui sait faire perdurer son patrimoine olfactif, tout en capturant l’ère de la nouveauté et en provoquant toujours autant d’émotions.
Mais alors, qu’est-ce qu’il y a dans la Guerlinade ?
Et bien, une juxtaposition de matières olfactives. Des fleurs, des bois ou encore des racines ; un choix de matières rares et aux essences luxuriantes.
Elles transpirent chacune un caractère unique ; et ensemble excellent dans l’art de révéler l’âme de la maison.
La bergamote de Calabre : On utilise seulement le zeste et l’essence de la peau de l’agrume en parfumerie, que l’on extrait à froid à l’aide de grosses machines qui pressent les fruits.
Traditionnellement, l’essence de bergamote était récoltée à la main.
Son odeur est fraîche, agrumée et pétillante ; légèrement plus amer que le citron.
L’iris de Toscane : L’iris est une matière première rare et chère de la parfumerie, car sa récolte est longue et fastidieuse. Sont utilisées seulement les racines de la plante, qui ont besoin de plusieurs années pour arriver à maturité. Enfin, elles doivent subir un très long moment de séchage afin de développer les molécules odorantes nécessaires à l’extraction de son huile essentielle au CO2 super critique.
Son odeur est florale, poudrée et enveloppante ; elle rappelle l’odeur des poudres de maquillage. Et oui, Guerlain parfume bel et bien les siennes au parfum d’Iris !
La rose de Grasse, Turque ou Bulgare : La rose est la reine des fleurs de la parfumerie. Il en existe autant d’espèces que de résultats olfactifs différents.
La rose de mai : elle est très éphémère, sa récolte explose entre le mois de mai et de juin.
Très belle fleur délicatement colorée, on l’appelle aussi la rose Centifolia (aux cents pétales).
Extrêmement fragiles, les roses sont récoltées à la main à l’aube afin de préserver tout leur parfum, puis sont acheminées dans les heures qui suivent pour en extraire leur huile essentielle au plus vite.
On utilise la distillation, méthode ultra traditionnelle qui fait intervenir la vapeur d’eau pour mettre le parfum des fleurs en flacons.
Son odeur est très riche, délicate aux facettes miellées.
La rose Bulgare, également appelée rose Damascena provient de Turquie ou de Bulgarie. Elle subit la même extraction par la distillation que sa cousine la rose de mai.
Son odeur est plus riche, plus opulente. Elle nous plonge dans une effluve olfactive plus charnelle.
Le jasmin de Grasse, d’Egypte ou d’Inde : En parfumerie, on utilise principalement deux espèces différentes.
Le jasmin Sambac, récolté entre mai et juin, tôt le matin lui aussi pour ne pas altérer ses qualités olfactives.
Le jasmin Grandiflorum lui offre des fleurs du mois d’août au mois de novembre.
Son odeur est sensiblement fidèle à celle des fleurs blanches : chaude, capiteuse, charnelle, presque un peu animale. Tellement qu’on raconte qu’il était interdit aux jeunes vierges italiennes d’approcher les champs de jasmin afin d’éviter d’attiser leur curiosité sexuelle et de tenir les hommes à distance.
La vanille de Madagascar : C’est le fruit d’une espèce d’orchidée, qui a besoin de 8 à 9 mois pour arriver à maturité. Au départ humide et vert, le fruit aura besoin de subir de longs mois de séchage afin d’obtenir une essence olfactive intéressante, tout autant qu’une épice consommable.
Elle est grandement utilisée en parfumerie ; c’est une note de référence des parfums orientaux et gourmands.
On l’extrait à froid pour obtenir dans un premier temps une concrète, qui sera par la suite transformée en absolu.
Son odeur est gourmande, sucrée et rassurante.
La fève tonka du Venezuela : est une graine de couleur foncée, qui suit un processus d’étapes qui lui donneront la faculté de développer sa note inédite et singulière.
Elle est séchée après récolte, puis trempée dans du rhum pendant 24h pour lui ajouter cette facette liquoreuse. Puis on la sèche à nouveau, avant d’en fabriquer la concrète et l’absolu par extraction aux solvants volatils.
Son odeur est naturellement un peu vanillée, mais avec des accents boisés. Elle est ronde, chaude et corsée.
La « Guerlinade » c’est donc six matières premières et six notes qui apportent chacune leur essence et leur singularité, pour fonctionner ensemble et offrir une finalité qui reste signature de la maison.
Guerlain c’est l’institution de la création parfum depuis 1828, 1100 créations et quatre générations de parfumeurs ; une référence en la matière.