Kokorico, les dessous de son succès

Qui se souvient de cette explosion de puissance masculine ?

Sorti en 2011, Kokorico par Jean-Paul Gaultier fut un gros succès au rayon parfumerie pour homme.

En ce temps là, les hommes commencent à découvrir que la gourmandise peut être appréciable sur peau lorsqu’elle est associée à des notes boisées puissantes.

Kokorico reste une fragrance que j’ai adoré et adore toujours porter. Je conserve avec soin le dernier flacon qu’il me reste.

Mais qu’est-ce qui a fait le succès d’une telle fragrance ? Surtout face à un solide emblème de la maison qu’est LE MÂLE !

Kokorico est un coup de génie, mêlant une gourmandise sucrée et bien dosée, à l’opulence des notes boisées.

Dans la pyramide olfactive, rien n’est respecté : des notes habituellement utilisées en fond se retrouvent en tête et inversent donc tout le jus pour bousculer les codes.

Image forte de Jean-Paul Gaultier, le mélange des genres : mi masculin par la puissance des bois, mi-féminin par la gourmandise charnelle.

Chaque évolution sur peau est différente car les notes sont lachées en liberté dans le jus, ainsi le sillage s’y fabrique au bon vouloir de l’émotion.

…On en peut plus de savoir ce qu’il y a dedans ; quelles sont les notes qui rendent le parfum si provoquant de créativité .

Un duo feuille de figuier vert et végétal tente quelque peu de rafraîchir le galbanum qui prend ici déjà beaucoup de place (habituellement plutôt utilisé en note de fond pour apporter puissance et tenue).

La fève de cacao et le cacao amer sont ici pour créer un cœur gourmand mais pas sucré ! Associés à la rondeur de la fêve tonka, ils créent ensemble une note boisée brutale et à effet brulée.

Le trio patchouli, cèdre et vétiver assoit la fragrance sur peau dans la durée.

La tenue est exceptionnelle, et le sillage se dessine sur chacun de manière nouvelle.

Amateurs de parfums puissants et au caractère bien trempé, Kokorico aurait pu devenir votre allié, si la maison ne nous l’avait malheureusement pas retiré…

Twilly, le parfum des filles d’Hermes

Twilly c’est le petit dernier de la maison Hermès. Création parfum inédite et nouvelle, la fragrance malicieuse et un brin rebel s’adresse aux filles d’Hermès.

Bien évidemment, n’oubliez pas qu’encore une fois aucun codes particulier à suivre, le parfum n’a pas d’âge ni de sexe ; ce qui importe c’est la dose d’émotion qu’il en ressort.

Cependant ici on comprend que le souhait de Christine Nagel fut de créer un parfum pétillant et de toucher une cible nouvelle pour Hermès en matière de parfum.

Quoi de mieux que de laisser la fidélité traverser les générations, et laisser maman transmettre à sa fille le goût des belles choses. On peut laisser les choses se faire ainsi naturellement, ou alors on peut forcer un peu le destin.

Bref, l’article arrive aujourd’hui, seulement après L’eau Poivrée parce que Hermes a été plus rapide que moi.

Un deuxième opus Twilly vient transformer la création en collection.

Mais avant tout, il y a quoi dans Twilly ?

Pétillant, espiègle et déroutant, ça tranche et laisse perplexe au départ. Ensuite, la fragrance séduit ou pas.

Néamoins, Christine Nagel marche sur un fil et joue avec les matières pour créer un ensemble inédit chez Hermes (et d’ailleurs assez inédit tout court…)

Le gingembre, en protagoniste principal, y est pour beaucoup. C’est un matière riche et interessante, qui a cette faculté d’apporter une facette qui peut être à la fois fraîche et piquante, comme épicée et brûlante.

La tubéreuse, fleur blanche ultra caractérielle, apporte ici un cœur floral foisonnant et rempli d’une féminité assumée mais difficile à dompter.

Puis le bois de santal joue son rôle de bois d’appuis. Fusant, il allume la mèche et laisse la fragrance se chauffer sur peau.

Twilly a fait une entrée remarquable en parfumerie : flacon acidulé et étuit pop coloré, chaque paire d’yeux s’est sentie attirée.

Le + couture, le ruban de soie noué à la main vient signer la création.

Du coup, on était pas là pour parler nouveauté ?

Twilly Eau Poivrée est arrivée ; accompagnée de la renommée de la collection et d’un nom descriptif évocateur dès le départ.

On ne peut pas se tromper, le jus s’annonce poivré, comme son nom l’indique.

Mais c’est bien joué dans la provocation olfactive puisque je vous assure que même les plus réfractaires aux parfums poivrés ne peuvent s’empêcher de tester…

Un soupson plus sage en cœur, avec une rose opulente et à la pointe de la féminité, le jus s’ouvre sur des baies roses. Légèrement piquantes, elles se fondent parfaitement à la reine des fleurs pour lui apporter une facette corsée, tout en nous préparant olfactivement à l’arrivée d’un fond de patchouli sec et ultra boisé.

Effectivement, l’eau de parfum apparait tout de suite poivrée, mais évolue petit à petit en un ensemble féminin, cependant relevé d’une pointe envoûtante, fidèle à la franchise Twilly.

La collection se décline en une gamme sensorielle pour le corps. Comme d’habitude on retrouve du déodorant, du gel de douche et de la crème parfumée pour le corps mais ça n’empêche pas que l’on continu d’adorer ça !

LES ÉPICÉS

Matières premières :

Épices : POIVRE – CANNELLE – CUMIN – CURRY – MUSCADE – GIROFLE …

Origine : Naturelle

Méthode d’extraction :

Principalement par distillation. (Cf mon article sur les méthodes d’extraction)

https://lesinstantsdeceline.com/2020/04/01/secrets-de-fabrication-les-6-methodes-dextraction/

Impressions olfactives :

Piquant – Poivré – Corsé – Placard à épices – Voyage – Souvenirs – Tenue – Sillage – Original

TOP 5

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